Les bêta-bloquants sont des substances médicamenteuses qui empêchent l’activation des récepteurs bêta, normalement stimulés par l’adrénaline et la noradrénaline ; ils ralentissent ainsi le rythme cardiaque, réduisent l’excitabilité et modèrent la force des contractions du cœur. Ces molécules provoquent également le relâchement des fibres musculaires lisses portant des récepteurs bêta, par exemple au niveau des vaisseaux sanguins. La majorité des patients qui utilisent ces traitements pour contrôler leur stress recourent au propranolol. Cette molécule bloque à la fois les récepteurs bêta-1 cardiaques et bêta-2 extra-cardiaques, tout en inhibant l’action de la noradrénaline. Par conséquent, elle réduit l’anxiété tout en limitant les tremblements.

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Bêta-bloquants utilisés en cas de stress ?

Les bêta-bloquants sont principalement indiqués pour la maladie coronarienne et l’hypertension artérielle. Ils peuvent également être prescrits en cas d’hyperthyroïdie, de migraines, de tremblements essentiels ou pour prévenir les hémorragies digestives liées à la rupture de varices œsophagiennes. Par ailleurs, ces médicaments sont parfois utilisés de manière ponctuelle pour gérer les angoisses ou l’anxiété, par exemple avant un examen ou une performance importante. Ils réduisent les manifestations physiques de l’anxiété et du stress chronique, telles que les palpitations, les tensions musculaires ou les tremblements, en bloquant les effets de l’adrénaline.

Cependant, les études concernant l’efficacité des bêta-bloquants sur le trac sont limitées, et aucun consensus scientifique clair n’existe à ce sujet. Leur usage dans ce contexte relève donc d’une prescription hors AMM. Globalement, ces médicaments restent destinés au traitement de l’hypertension, de certaines affections cardiaques et, dans certains cas, à la prévention des migraines. Le point noir de ces médicaments qui peuvent être parfois pris pour gérer l’anxiété et qu’ils ne soignent pas la cause émotionnelle ou psychologique. Ces traitements prescrits sur ordonnance dissimulant les symptômes visibles (tremblements, palpitations, bouffées de chaleur), pouvant alors retarder la prescription d’une prise en charge durable (thérapie, relaxation). En synthèse, les bêta-bloquants peuvent s’avérer utiles dans certains cas bien précis, mais leur usage doit toujours être exceptionnel, provisoire, adapté sur mesure, et encadré pour éviter les risques.

Dans quelles situations ces médicaments peuvent ils être utilisé en cas de stress ?

• Prise de parole en public ou performances publiques : à destination des personnes souffrant de trac sévère, les bêta-bloquants réduisent les tremblements, les palpitations et la voix tremblante.
• Examens médicaux ou chirurgicaux stressants : Avant une intervention ou un examen important, pour freiner l’anxiété physiologique et la réaction cardiaque excessive.
• Événements professionnels ou compétitions sportives : Certains professionnels (musiciens, sportifs de précision, orateurs) peuvent les utiliser ponctuellement pour maintenir la performance face aux émotions.
• Stress aigu avec symptômes physiques marqués : S’adresse parfois à des patients anxieux présentant palpitations, sueurs ou tremblements importants.

Inconvénients, dangers, effets secondaires des bêta-bloquants prescrits pour le stress

Les bêta-bloquants sont souvent décriés et restent rarement prescrits en 1ère intention contre le stress. En effet, ces médicaments sont truffés de nombreux effets indésirables, apparaissant souvent au début de leur prise du traitement. Une baisse trop forte de la pression artérielle (effet produit par le traitement) peut provoquer des étourdissements, des vertiges, de l’épuisement, un refroidissement des pieds et mains, des problèmes digestifs (diarrhées, gastralgies, vomissements), ou une dégradation des capacités physiques à l’effort. Des bêta-bloquants comme le propranolol ont été associés à des effets secondaires, notamment une humeur basse, une perte d’intérêt ou une fatigue mentale. Cela serait lié à plusieurs mécanismes  :

• Réduction de l’activité nerveuse : en freinant le système nerveux sympathique, ils peuvent provoquer un ralentissement général qui, chez certaines personnes, se traduit par une lassitude, une perte de motivation.
• Perturbation du sommeil : certains bêta-bloquants peuvent freiner la production de mélatonine, ce qui entraîne des troubles du sommeil. Or, un mauvais sommeil est un facteur aggravant de la dépression et des troubles anxieux.

Dépression, troubles de l’humeur

Quand on est stressé, notre humeur n’est pas toujours au beau fixe, mais l’aggraver ça serait fâcheux. Les bêtabloquants auraient un lien avec l’apparition de la dépression. Une étude suédoise portant sur plus de 1,4 million de personnes a révélé que l’utilisation de bêta-bloquants était associée à un risque accru de troubles psychiatriques, notamment de dépression et d’anxiété, par rapport à d’autres antihypertenseurs tels que les inhibiteurs calciques.

Hallucinations, cauchemars

Les bêta-bloquants, surtout les formes lipophiles comme le propranolol et le métoprolol qui vous ont peut être été prescrits pour lutter contre le stress, peuvent passer à travers la barrière hémato-encéphalique et interférer avec le système nerveux central. Cela peut entraîner des effets secondaires comme la somnolence, l’insomnie, les hallucinations et les cauchemars .

Prise de poids

Les bêta-bloquants peuvent faire grossir. Cette prise de poids peut s’expliquer par une série de mécanismes physiologiques. En rendant le métabolisme basal plus paresseux, ces médicaments font baisser la dépense énergétique. Ensuite, en réduisant la sensibilité à l’insuline, certains bêta-bloquants peuvent entrainer un stockage plus important des graisses, surtout au niveau abdominal.

Baisse rythme cardiaque

D’un point de vue physiologique, ces médicaments sont susceptibles de causer une baisse significative de la fréquence cardiaque (bradycardie) ou de la tension artérielle, ce qui peut exposer à une fatigue intense, des vertiges, une impression de perte de connaissance chez certaines personnes. Ces traitements peuvent aussi diminuer la tolérance à l’effort, en effet, ils empêchent l’augmentation normale du rythme cardiaque pendant une activité.

Asthme

Les bêta-bloquants prescrits en cas de stress peuvent aggraver certaines affections préexistantes. Chez les personnes souffrant d’asthme ou de bronchopathies, ces médicaments peuvent rétrécir les voies respiratoires (bronchospasme). Ce mécanisme vient du blocage des récepteurs bêta-2 localisés sur les muscles lisses des bronches, normalement stimulés pour la dilatation des voies respiratoires. La respiration se complique alors avec des symptômes comme sifflements, toux, oppression thoracique.

Diabète

Chez les diabétiques, les bêta-bloquants peuvent compliquer la détection de l’hypoglycémie. Normalement, lorsque la glycémie chute, le corps déclenche une série de signaux d’alerte : palpitations, tremblements, sueurs …. Ces signes précoces permettent au patient de réagir rapidement. Or, les bêta-bloquants bloquent partiellement l’effet de l’adrénaline, l’hormone responsable de ces manifestations. En conséquence, les symptômes d’alerte peuvent être atténués ou complètement absents.

Qui ne doit pas prendre des béta bloquants en cas de stress ?

• Personnes asthmatiques ou souffrant de bronchopathies chroniques
• Diabétiques dépendants de l’insuline
• Patients présentant une bradycardie ou une hypotension sévère
• Personnes souffrant de certaines insuffisances cardiaques graves Patients ayant des antécédents de troubles dépressifs sévères Femmes enceintes ou allaitantes (selon les cas)

Bêta-bloquants naturels stress : existe-t-il des bêta-bloquants sous forme de plantes ?

Non mais bien que les remèdes naturels ne puissent jamais remplacer les prescriptions médicales, ou des médicaments sans ordonnance, certaines plantes comme l’aubépine, la valériane ou la passiflore peuvent être utilisées comme substituts en cas d’anxiété. Mais il s’agit là, non pas d’un effet bêta-bloquant, mais d’un effet anxiolytique.. Voici des plantes qui peuvent vous aident à vous calmer :

Rhodiola (Rhodiola rosea)

• Type : Plante adaptogène.
• Effet : Améliore la résistance au stress et à la fatigue mentale.
• Mécanisme : Modulation du système nerveux central et des hormones du stress (cortisol), aidant le corps à s’adapter aux facteurs stressants et favorisant la régulation émotionnelle. Evite une réponse excessive (hyper-cortisolémie) ou insuffisante, favorisant ainsi l’équilibre, influence la libération de neurotransmetteurs comme la dopamine, la sérotonine ou la noradrénaline.
• Indication : Stress chronique, fatigue mentale, lassitude, surmenage.

COMPLEMENT A BASE DE RHODIOLA ET DE MELON EXTRAMEL

 

Melon Extramel® (Cucumis melo)

• Type : Extrait standardisé de melon riche en superoxyde dismutase (SOD).
• Effet : Antioxydant puissant, protège les cellules du stress oxydatif.
• Mécanisme : Réduction de l’inflammation et du stress oxydatif, pouvant indirectement atténuer la réactivité physiologique face aux émotions y compris les troubles cognitifs et le brouillard mental. Diminution de la fatigue et amélioration du bien-être, via une moindre production de cortisol (le stress oxydatif étant lié à l’activation de l’axe du stress).

Lactium® (hydrolysat de caséine)

• Type : Peptide bioactif dérivé du lait.
• Effet : Relaxant naturel, diminue l’anxiété et favorise la détente.
• Mécanisme : Modulant le système GABAergique, il aide à réduire les manifestations physiques du stress (palpitations, tensions musculaires …) sans sédation excessive. Il réduit l’hyperexcitabilité neuronale associée à l’anxiété via une diminution de l’activation de l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien (HHS).
• Indication : Stress, anxiété, amélioration du sommeil.

Extrait d’asperges ETAS® (Asparagus officinalis)

• Type : Extrait végétal standardisé en ETAS (Asparaprolines).
• Effet : Réducteur du stress oxydatif et soutien de la réponse neuronale.
• Mécanisme : stimule la production de protéines de choc thermique, qui protègent les cellules contre les dommages liés au stress, à l’oxydation et aux variations physiologiques, offre un meilleur équilibre entre excitation et inhibition dans le système nerveux central.
• Indications : stress aigu, angoisses, panique, trac

Alternatives naturelles pour se relaxer, se détendre

Il existe des solutions naturelles pour traiter votre stress et ne pas vous contenter d’agir avec une simple rustine sur les symptômes. La thérapie comportementale cognitive, TCC reste une méthode reconnue permettant de poser un diagnostic sur votre trouble émotionnel et de comprendre ses impacts et de transformer vos schémas de pensée. Enfin, différentes méthodes de relaxation, comme la pleine conscience, le yoga, les exercices respiratoires dont les techniques peuvent entre enseignées par des thérapeutes ou dispensées sur internet vous aideront à accepter vos émotions sans entrer en guerre contre elles. Le but est alors de modifier votre comportement face à vos pensées anxiogènes et d’opter pour de nouvelles attitudes, afin de retrouver une paix durable.