Stress et arthrose : quel lien ?
De récentes recherches suggèrent que le stress oxydatif jouerait un rôle clé dans les processus physiopathologiques liés à l’arthrose(1). Les radicaux libres, également appelés espèces réactives de l’oxygène, sont des molécules instables principalement issues de l’oxygène, aujourd’hui soupçonnées d’intervenir dans la dégradation progressive des structures articulaires(2). Bien que leur production soit inhérente au métabolisme cellulaire, divers éléments aggravants, tels que la pollution, le tabagisme, une exposition excessive aux rayons UV ou encore un stress émotionnel prolongé, en augmentent significativement la formation. La littérature scientifique s’accorde par ailleurs sur le rôle déterminant des mécanismes physiologiques liés au stress. Des états émotionnels tels que la peur, l’anxiété ou la dépression contribuent non seulement à altérer les capacités physiques et cognitives des individus atteints d’arthrose du genou, mais intensifient également leur sensibilité à la douleur articulaire(3–5)..
À l’instar de nombreuses pathologies liées au vieillissement, l’arthrose semble étroitement liée à une exposition chronique aux espèces réactives de l’oxygène. Ces composés sont en grande partie produits par les chondrocytes, les cellules constitutives du cartilage, et jouent un rôle dans l’altération du tissu cartilagineux ainsi que du liquide synovial(6). Dans ce contexte, la régulation des émotions apparaît essentielle.
Perception de la douleur articulaire amplifiée par le stress
En plus de favoriser les mécanismes inflammatoires dans l’organisme, il influence également la manière dont la douleur est perçue. Il existe ainsi une dimension psychologique non négligeable dans l’expérience douloureuse, en particulier dans les pathologies chroniques. En effet, le stress augmente la réactivité des récepteurs nociceptifs, ce qui accentue la sensation de douleur. Par ailleurs, il peut perturber le traitement des signaux douloureux par le cerveau, entraînant une interprétation exagérée de leur intensité réelle. Autrement dit, un stress prolongé tend à abaisser le seuil de tolérance à la douleur, rendant celle-ci plus envahissante et plus difficile à supporter.
Une douleur supportable peut devenir insoutenable en cas d’épisode stressant. Une étude s’est penchée sur les répercussions des émotions pendant l’épidémie de Covid-19 pour étudier le ressenti des personnes souffrant d’arthrose. Cette étude a montré que l’augmentation de la douleur était plus forte chez les personnes rapportant une anxiété ou un syndrome dépressif.
Arthrose : le stress, un facteur aggravant
L’arthrose endommage grandement le cartilage articulaire et amplifie l’inflammation au sein des articulations. Quand le stress vient jouer les troubles fêtes, un cercle vicieux se met alors en place… Un cartilage dégradé cause des frottements désagréables entre les os lorsque le corps est en mouvement, activant une réponse inflammatoire et des maux persistants. Le stress est un amplificateur de ce phénomène inflammatoire, intensifiant ainsi la douleur ressentie.
Arthrose : Stress et inflammation articulaire
Longtemps perçue comme une pathologie dépourvue de composante inflammatoire, l’arthrose est aujourd’hui reconnue comme étant associée à une inflammation de faible intensité au sein des articulations touchées. Les recherches récentes confirment la présence de ce phénomène inflammatoire discret mais persistant. Le stress chronique, en particulier, stimule la libération de cytokines pro-inflammatoires telles que l’IL-6 et le TNF-alpha, qui contribuent à entretenir ce terrain inflammatoire. Par ailleurs, un mode de vie marqué par l’anxiété s’accompagne fréquemment d’habitudes nocives : alimentation déséquilibrée, manque d’activité, troubles du sommeil, qui ne font qu’amplifier l’inflammation et aggraver les manifestations de l’arthrose.
L’impact psychologique sur la gestion de l’arthrose
Le stress, l’anxiété et la dépression influencent négativement la capacité à gérer la douleur et à respecter une bonne hygiène de vie. Chez les personnes souffrant d’arthrose, ces troubles psychologiques aggravent à la fois les symptômes physiques (douleur, raideur, fatigue) et détériorent la qualité de vie. On parle de composante psychosomatique dans l’arthrose, car les facteurs émotionnels et psychiques modulent l’expression de la maladie.
Traiter le problème à la racine : combattre le stress avec des compléments
Les compléments alimentaires calmants ne traitent pas l’arthrose directement, mais ils agissent sur les facteurs aggravants : inflammation, stress émotionnel, troubles du sommeil, anxiété… En complément d’une activité physique douce et d’une bonne hygiène de vie, ils peuvent significativement améliorer le confort articulaire et la qualité de vie. Vous souffrez de stress, de fatigue nerveuse ou de douleurs articulaires amplifiées par les tensions ? Les compléments Lavilab associent des actifs naturels rigoureusement sélectionnés comme le melon extramel, la rhodiole, le Lactium ou encore les oméga végétaux pour prendre soin de votre bien-être
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Arthrose : autres facteurs externes pouvant intensifier les crises ?
Plusieurs travaux scientifiques ont mis en évidence que le froid et l’humidité pouvaient intensifier les douleurs liées à l’arthrose, bien que cet effet varie d’une personne à l’autre. Selon les spécialistes en rhumatologie, ces conditions climatiques peuvent entraîner des contractures musculaires qui accentuent les sensations douloureuses, sans pour autant aggraver l’évolution de la maladie elle-même. Il ne s’agit donc pas d’un facteur de dégradation articulaire, mais d’un élément susceptible d’exacerber les symptômes. Par ailleurs, une activité physique trop intense, tout comme une période prolongée d’inactivité, peut également majorer les douleurs arthrosiques. Il est ainsi conseillé de maintenir une activité régulière, douce et adaptée à l’état de chaque articulation, afin de préserver la mobilité et la fonction articulaire. En cas d’arthrose du genou, une perte de poids ciblée peut être particulièrement bénéfique : une réduction de 10 % du poids corporel permet souvent d’observer une diminution significative de la douleur ainsi qu’une amélioration des capacités de déplacement.
(1) Alcaraz MJ, Megias J et al. New molecular targets for the treatment of steoarthritis.Biochem Pharmacol. 2010;80:13–21.
(2) Henrotin Y, Kurz B, Aigner T. Oxygen and reactive oxygen species in cartilage degradation: friends or foes? Osteoarthritis Cartilage. 2005;13:643–54.
(3) Scopaz KA, Piva SR et al. Relationships of fear, anxiety, and depression with physical function in patients with knee osteoarthritis. Arch Phys Med Rehabil. 2009;90:1866–73.
(4) Maly MR, Costigan PA, Olney SJ. Determinants of self-report outcome measures in people with knee osteoarthritis. Archives of Physical Medicine & Rehabilitation. 2006;87(1):96–104.
(5) Heuts PHTG, Vlaeyen JWS, Roelofs J, de Bie RA, Aretz K, van Weel C, et al. Painrelated fear and daily functioning in patients with osteoarthritis. Pain. 2004;110:228–35.
(6) Rathakrishnan C., Tiku K. et al. Release of oxygen radicals by articular chondrocytes: A study of luminol-dependent chemoluminescence and hydrogen peroxide secretion. J. Bone Miner. Res. 1992;7:1139–48.
