La ferritine exerce une fonction centrale. Vous n’en avez peut être jamais entendu parler mais elle est est utilisée comme marqueur des réserves en fer. Elle fait office de protéine pour emmagasiner le fer, un minéral essentiel. Quand le niveau de ferritine sanguin est en hausse et de façon significative, cette augmentation peut être un indicateur d’un excès en fer, mais également témoigner de la présence d’un degré important de stress.
Elle est localisée au sein des cellules du foie, de la rate et de la moelle osseuse, organes où elle conserve le fer sous forme non toxique. Quand le corps réclame du fer pour accompagner des processus comme la formation de globules rouges et l’acheminement de l’oxygène, il décompose la ferritine pour mettre à disposition le fer stocké et le libérer.
Ferritine élevée et stress : quel est le lien ?
Le stress chronique ou sous forme de crises (aigu) n’est pas étranger à une élévation de la ferritine, mais pas en raison d’un fer en quantité excessive, mais plutôt à cause d’un état inflammatoire.
- Le stress chronique stimule l’axe hypothalamo-hypophyso-surrénalien, faisant monter le cortisol.
- Cette activation peut contribue à une inflammation de bas grade.
- L’inflammation stimule la production d’interleukines (comme IL-6), qui augmentent la ferritine car elle agit aussi comme protéine de phase aiguë (marqueur d’inflammation).
Le stress chronique et inflammation : hausse de la ferritine
En situation de stress chronique, l’organisme s’empresse de réagir en sécrétant du cortisol, l’hormone associée à la réponse au stress. Bien que cette hormone soit indispensable à la maitrise des situations stressantes, une production déraisonnée et prolongée peut causer des effets nocifs sur la santé. Outre son rôle dans l’adaptation au stress, le cortisol peut favoriser une réponse pro-inflammatoire, conduisant ainsi à un état inflammatoire persistant. Lorsqu’il est présent en quantité élevée, il stimule des mécanismes inflammatoires, qui sont initialement bénéfiques pour lutter contre les infections et favoriser la cicatrisation. Toutefois, en cas de stress prolongé, cette inflammation devient chronique et altère la régulation du métabolisme du fer.
Stress et fragilité face aux infections : ferritine élevée
Une production excessive de cortisol peut inhiber certaines fonctions du système immunitaire, réduisant ainsi son efficacité à détecter et à neutraliser les agents pathogènes. Par conséquent, les personnes exposées à un stress chronique présentent une vulnérabilité accrue aux infections, leur système immunitaire étant affaibli dans sa capacité de défense.
Lorsqu’une infection se manifeste et que le système immunitaire s’active pour lutter contre l’agression, il libère des cytokines ainsi que diverses substances inflammatoires. Cette réaction inflammatoire, bien que naturelle et essentielle au processus de guérison, peut également impacter la gestion du fer dans l’organisme. En effet, l’inflammation provoquée par la maladie peut induire une élévation des taux de ferritine, cette protéine jouant un rôle clé dans la rétention du fer circulant. En séquestrant le fer, la ferritine en limite l’accès aux micro-organismes, entravant ainsi leur prolifération. Ainsi, face à une infection accompagnée d’une réponse inflammatoire, l’organisme augmente la production de ferritine afin de réguler le fer disponible et de modérer les effets de l’inflammation induite par la pathologie.
Stress : résistance à l’insuline et hausse de la ferritine
Lors d’un stress prolongé, une élévation persistante du cortisol peut induire une résistance à l’insuline, hormone clé dans la régulation du métabolisme du glucose. Cette résistance perturbe la gestion de la glycémie, entraînant une hyperglycémie, tout en favorisant l’apparition d’une inflammation de bas grade au sein de l’organisme. Ce phénomène établit un lien direct entre la résistance à l’insuline et la hausse des taux de ferritine. L’inflammation ainsi déclenchée agit sur la production de ferritine, laquelle peut également représenter une tentative du corps de moduler l’équilibre du fer, élément central dans les mécanismes inflammatoires.
Progressivement, l’interrelation entre le cortisol, l’insulinorésistance, l’état inflammatoire chronique et la ferritine peut aboutir à l’émergence d’un syndrome métabolique. Ce dernier se caractérise par une série de facteurs de risque métaboliques, parmi lesquels figurent l’obésité abdominale, l’élévation de la pression artérielle et les troubles du profil lipidique. Dans ce contexte, une concentration accrue de ferritine peut être interprétée comme un indicateur biologique de ce déséquilibre.
Les causes d’une ferritine élevée
Taux de fer trop élevé et maladie d’accumulation du fer
L’hémochromatose est une affection qui se transmet par les gênes, elle peut s’avérer dangereuse. Elle se caractérise par une absorption excessive du fer dans les intestins, conduisant à une accumulation anormale du fer dans les tissus et les organes. Cet excédent peut endommager les tissus en provoquant des lésions et altérer le fonctionnement des organes. Quand le fer outrepasse les capacités de stockage du corps, la ferritine sanguine monte en flèche, traduisant cet excès.
Inflammation : ferritine
En cas d’inflammation suite à une infection, une pathologie auto-immune, le niveau de ferritine peut être présent dans des proportions trop élevées. Cette réaction inflammatoire provoque une tempête de cytokines, des protéines modulant le métabolisme du fer. Ainsi dans ce cas de figure, la ferritine tente de retenir le fer qui circule, le stockant pour restreindre sa disponibilité aux agents pathogènes, ce qui se traduit par une hausse de sa concentration dans le sang.
Syndrome métabolique
Le syndrome métabolique fait référence à un groupe de facteurs de risque englobant l’obésité viscérale, la résistance à l’insuline, l’hypertension artérielle ainsi que des anomalies des lipides sanguins. Diverses recherches ont mis en exergue le rapport entre ce syndrome et une élévation de la ferritine sérique. Même si les mécanismes exacts ne sont pas encore élucidés, l’inflammation chronique et les altérations du métabolisme du fer semblent jouer un rôle dans cette hausse remarquée.
Calmer son stress, une des solutions pour faire baisser une ferritine élevée
Les effets positifs des plantes en complément alimentaire
Certaines plantes aident l’organisme à mieux faire face aux différents types de stress, qu’ils soient physiques, émotionnels ou environnementaux. Elles soutiennent les fonctions biologiques de régulation du stress, favorisent l’équilibre hormonal. Parmi les plus intéressantes, trois actifs d’origine végétale se distinguent par leur efficacité documentée.
COMPLEMENT ALIMENTAIRE ANTI STRESS
- La rhodiole (Rhodiola rosea), également appelée « racine dorée », est une plante adaptogène traditionnelle originaire des régions froides d’Europe et d’Asie. Elle est connue pour améliorer la résistance à la fatigue, soutenir les fonctions cognitives et moduler les réactions de l’organisme au stress prolongé. Des études ont montré qu’elle pouvait réduire les taux de cortisol et restaurer l’énergie mentale, notamment en période de surmenage. Vous la trouverez dans notre complément Eclaircy ci-dessus.
- Le melon Extramel® est un extrait concentré d’un melon spécifique, cultivé pour sa teneur exceptionnelle en superoxyde dismutase (SOD), une enzyme antioxydante majeure. Cette molécule joue un rôle fort dans la lutte contre le stress oxydatif généré par le stress. Extramel® a démontré, dans plusieurs essais cliniques, sa capacité à diminuer la sensation d’anxiété perçue, à améliorer la qualité du sommeil et à réduire les marqueurs de fatigue chronique. Il est également présent dans la formule de notre complément alimentaire.
- Les asperges ETAS® (Enzyme-Treated Asparagus Extract) sont issues d’un procédé breveté d’extraction d’asperge verte. Cet extrait agit sur le système nerveux (sur la production de protéine de choc thermique 70). Il a également été observé qu’ETAS® favorisait la baisse du cortisol, le sentiment de confiance et de sécurité. Vous le trouverez dans notre complément alimentaire No Stress Flash ci-dessus.
Les médecines douces
Le yoga associe mouvements corporels, maîtrise du souffle et méditation, formant ainsi une approche holistique qui apaise le système nerveux. Les séances sont spécifiquement pensées pour abaisser le taux de cortisol et induire un état de relaxation profonde. Cette méthode complète de recentrage peut contribuer à atténuer l’inflammation induite par le stress et, de ce fait, agir indirectement sur la régulation de la ferritine. La méditation, pour sa part, a pour objectif de pacifier l’activité mentale tout en développant la pleine conscience. Des études ont démontré que sa pratique régulière est en mesure de faire baisser les niveaux de cortisol, avec des effets positifs tant sur le mental que sur le physique.
Il est également possible de moduler sa respiration afin de synchroniser le rythme cardiaque, un processus nommé cohérence cardiaque. Cette pratique équilibre le système nerveux autonome, favorisant une profonde sérénité. Enfin, la sophrologie reposant sur la respiration, la détente musculaire et la visualisation, cherche à harmoniser le corps et l’esprit, réduisant le cortisol et renforçant la conscience corporelle.
La micronutrition
Les vitamines du groupe B, en particulier la B6, la B9 (également appelée acide folique) et la B12, interviennent dans la synthèse de neurotransmetteurs essentiels tels que la dopamine et la sérotonine. Ces messagers chimiques sont nécessaires à la modulation de l’humeur et à la réponse apportée face au stress. Un apport optimal en vitamines B contribue ainsi à maintenir une stabilité émotionnelle et à limiter les répercussions de ce dernier sur l’organisme. Leur influence sur le bon fonctionnement du système nerveux pourrait également exercer un effet indirect sur la ferritine, en atténuant les réponses inflammatoires associées au stress chronique.
Le magnésium, pour sa part, est un oligo-élément fondamental intervenant dans des centaines de processus biochimiques, dont plusieurs sont liés à la gestion des émotions. Il favorise la détente musculaire et nerveuse, ce qui permet de réduire les manifestations physiques du stress. Un apport adéquat en magnésium peut aider à faire baisser le taux de cortisol et à limiter l’inflammation, influençant ainsi possiblement les niveaux de ferritine.