Dépression post partum,baby blues : causes, solutions
On estime que 10 à 20 % des mères traversent une dépression post-partum dans les semaines qui suivent l’accouchement. Quand on parle de post-partum on évoque alors la phase suivant l’accouchement qui dure jusqu’à ce que les menstruations reviennent (retour de couches). Cette période dure en moyenne 6 semaines après avoir mis au monde votre enfant, elle est caractérisée par de multiples changements physiques et psychologiques. La phase post-partum est un stade critique, un moment charnière chez les mères. En effet, c’est la période propice à l’émergence de troubles émotionnels comme le baby-blues ou la dépression post-partum, des pathologies fragilisant la santé mentale des mamans. La période de récupération post partum peut dépasser les 6 semaines conventionnelles. Au cours de ces semaines, la maman doit être soutenue sur le plan familial et médical pour l’aider à retrouver son équilibre émotionnel et à s’adapter à sa nouvelle vie avec son nourrisson.
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Par principe de précaution : complément déconseillé aux femmes enceintes ou qui allaitent
Dépression post-partum, baby blues des signes qui ne trompent pas
La dépression post-partum est un problème de santé mentale propre à la maternité. Contrairement au “baby blues” passager, et frappant quasiment 80% des mères, le baby blues s’estompe généralement après quelques jours, alors que la dépression post-partum est plus intense et peut revêtir un caractère chronique en persistant pendant de longues semaines, voire des mois. Cette dépression est marquée par une tristesse incommensurable, une perte d’envie, de motivation, une fatigue insoluble, des insomnies, des variations de l’appétit, ainsi qu’un sentiment de honte, de se sentir coupable, une inadéquation dans son rôle de maman. Des écueils sont observés dans le développement de liens d’attachement avec son enfant, la mère doute de sa capacité à s’occuper seule de son bébé. Autre signe qui peut témoigner de ce type de trouble : l’incapacité à fermer l’œil même quand le bébé dort. On reste en éveil, en état de vigilance accru car les pensées s’entrechoquent, et on pressent toujours un danger imminent.
Quels sont les symptômes de la dépression du post-partum ?
- Sentiment de tristesse, de non épanouissement, on ne parvient pas à se réjouir de l’arrivée de bébé
- Sensation d’être insensible, de ne plus aimer les activités qui nous donnaient du plaisir
- Fatigue ou perte d’énergie : on ne parvient plus à réaliser des taches du quotidien
- Faible capacité de concentration ou d’attention : étourderies, oublis, erreurs, brouillard mental
- Estime de soi en baisse et manque de confiance : tout devient insurmontable, on remet en question ses choix de vie, on pense qu’on a surestimé ses capacités, que l’on est une mauvaise mère
- Troubles du sommeil, même lorsque le bébé dort
- Perte d’appétit ou envies de grignoter tout le temps
- Sentiment de détachement, de distance à l’égard de votre enfant ou de votre conjoint
Baby blues, dépression post partum : remèdes et solutions
Accompagnement psychologique pour le bien-être des mamans
Le soutien psychologique représente la pierre angulaire de la prise en charge de la dépression post-partum. Les thérapies cognitivo-comportementales (TCC) permettent de déceler les pensées négatives et les schémas d’anxiété inhérents à la maternité, et d’apprendre à les convertir en stratégies constructives. Par ailleurs, l’adhésion à des groupes de parole ou des ateliers parentaux offre un espace d’échange et de soutien émotionnel, permettant aux mères de se sentir comprises et moins seules. Ces prises de parole, l’écoute favorisent l’estime de soi et renforcent les compétences parentales..
Complément oméga 3 bienfaits sur la baisse de moral post partum, le blues
Supplémentation en oméga 3 pour calmer ses émotions, réguler stress et humeur pendant le post partum
Après l’accouchement, les besoins en acides gras essentiels, surtout en DHA, sont plus importants, car ils sont sollicités pour la production de lait et le développement neurologique du bébé. Une carence peut contribuer à des déséquilibres neurologiques et émotionnels, favorisant tristesse, irritabilité ou fatigue. Selon une méta-analyse de Zhang et al. (2020) incluant divers essais contrôlés randomisés pour jauger les effets des oméga-3 dans la dépression périnatale. Les résultats ont rapporté une amélioration des symptômes dépressifs chez les femmes enceintes et post-partum qui prenaient des oméga-3, avec une différence standardisée de −0,236, indiquant des bienfaits certes modestes mais significatifs. Une supplémentation en oméga-3 est bon réflexe pour optimiser son fonctionnement cérébral. Après l’accouchement, ces bons acides gras peuvent aider à maintenir la concentration, la mémoire et la clarté mentale, souvent perturbées par la fatigue et le stress.
LE COMPLEMENT NATUREL ET VEGETAL OMEGA 3 PREFERE DES MAMANS
Solution pour les femmes enceintes, allaitantes, ayant accouché depuis peu
Bienfaits de la supplémentation en oméga 3 chez la bébé via l’allaitement
Pour les femmes qui donnent le sein, les oméga-3 qu’elle prend lors de sa supplémentation sont en partie transmis au bébé en se retrouvant dans le lait maternel. Cet apport via le lait contribue au bon développement cérébral et visuel du bébé tout en soutenant l’épanouissement maternel. Ces bons acides gras sont indiqués pour contribuer à la maturation du cerveau de l’enfant. Ils aident les membranes neuronales à prendre forme et facilitent la transmission synaptique, soutenant ainsi la mémoire et l’apprentissage futur. Les nourrissons exposés à des apports suffisants en oméga 3 DHA voient leur développement moteur et cognitif optimisés. L’EPA et le DHA participent à la myélinisation des neurones, accélérant le développement global du système nerveux. Plusieurs études ont montré que les bébés recevant des oméga-3 via le lait maternel présentent de meilleures capacités cognitives.
Soutien familial et social pour aller mieux
L’entourage et sa sollicitude sont le b-a-ba dans la récupération émotionnelle après avoir accouché afin d’éviter de sombrer. La solidarité, la participation et la répartition des tâches domestiques pour aider la maman à souffler et à se délester de certaines responsabilités sont essentiels pour éviter la saturation. Entretenir une vie sociale active, garder des interactions avec ses amis, sa famille ou faire partie d’associations de jeunes parents, contribue à rompre l’isolement et à offrir des parenthèses de détente, primordiales pour rétablir l’équilibre psychique. Une étude a d’ailleurs démontré que les échanges de soutien téléphonique par des pairs avaient fait baisser de 50 % le risque de développer une dépression post partum chez les nouvelles mères. Dennis & Hodnett (2007, BMJ).
Hygiène de vie et sommeil pour éviter de craquer
Adapter sa routine est un préalable pour limiter les risques de dépression post partum et contenir la fatigue tout en soutenant l’humeur. Le sommeil, même haché, doit être complété par des siestes et une alternance équitable des nuits avec l’aide de l’entourage. Reprendre le sport en douceur, comme la marche ou le yoga postnatal est une piste pour garder le moral en stimulant la production d’endorphines, le sport vous endurcit face au stress. Enfin, une alimentation équilibrée, riche en vitamines B, magnésium, oméga-3 et protéines constitue un formidable levier pour préserver sa santé mentale et éviter les fluctuations d’humeur. Une étude a fait participer des mamans à un programme d’exercice de marche avec poussette. Résultats : les mères qui participaient à cette activité présentaient moins de symptômes dépressifs que celles du groupe contrôle. The effectiveness of a pram-walking exercise programme in reducing depressive symptomatology for postnatal women. Int J Nurs Pract. 2004;10(4):177-194.
Traitements médicamenteux stabilisateurs de l’humeur après l’accouchement
Antidépresseurs adaptés
Dans les formes sévères de dépression post-partum quand les autres solutions ont échoué, des antidépresseurs peuvent être délivrés sous contrôle strict. Ces traitements médicamenteux modulent les neurotransmetteurs responsables de l’humeur. La santé, les potentiels dangers pour le bébé, notamment en cas d’allaitement sont pris en compte, et le suivi médical rigoureux permet d’adapter le traitement selon l’évolution clinique. Des inhibiteurs sélectifs de la recapture de la sérotonine (ISRS) peuvent être prescrits (Sertraline, Escitalopram, Paroxétine). Ils offrent une sécurité relative pendant l’allaitement (certaines études montrent peu de passage dans le lait). Des inhibiteurs de la recapture de la noradrénaline et de la sérotonine (IRNS / SNRI) peuvent également être compatibles avec l’allaitement sous contrôle médical (exemples : Duloxétine, Venlafaxine).
Traitements hormonaux
Chez certaines femmes, les variations hormonales sont la première cause de l’émergence d’une dépression post-partum critique. De nouvelles avancées thérapeutiques ont permis de mettre à leur disposition des traitements hormonaux ciblés. L’allopregnanolone, vendu sous le nom de Brexanolone, est un exemple pour illustrer ce type de solution. Ce traitement est un agoniste des récepteurs GABA-A, c-a-d qu’il fait effet sur le système inhibiteur cérébral, favorisant la détente et la régulation de l’humeur. Ce traitement est administré en intraveineuse pendant 60 h sous supervision médicale, le plus souvent en milieu hospitalier ou clinique. Il faut néanmoins insister sur le fait que ce traitement n’est pas prescrit si facilement : il est dédié aux cas de dépression les plus graves et doit être encadré.
Les vitamines B : coup de pouce en cas de baby blues
Les compléments “humeur” et solutions naturelles peuvent parfaire le traitement psychologique. Une supplémentation en B6, B9 et B12 est souvent proposée dans les accompagnements de soutien nutritionnel post-partum pour prévenir ou réduire les manifestations dépressives. En synthèse, conserver des niveaux recommandés de vitamines B via l’alimentation (légumes verts, légumineuses, œufs, poissons) ou via des compléments alimentaires peut soutenir l’équilibre émotionnel. Des niveaux insuffisants de B9 sont associés à une augmentation du risque de dépression, cette vitamine participe à la méthylation de l’ADN et à la production de neurotransmetteurs. La B6 est également indispensable à la synthèse de neurotransmetteurs comme la sérotonine, la dopamine et la GABA, qui influencent l’humeur et le sommeil.
Des solutions pour la prévention la dépression du post-partum ?
La psychoéducation nous livre des solutions d’adaptation, des stratégies pour gérer les émotions et établir des réseaux d’entraide, autant de solutions précieuses pour prévenir la dépression du post-partum. Se renseigner sur le sujet en amont, le comprendre est une première étape : il s’agit d’acquérir des connaissances. Avant l’arrivée de votre bébé dans le foyer, confiez-vous à vos amis et à votre famille, dites leur ce que vous attendez d’eux. Autre prévention : la surveillance obstétricale et psychologique, elles permettant de déceler précocement les signes de stress, d’anxiété ou d’humeur dépressive. Les consultations sont utiles pour diagnostiquer l’état émotionnel et mettre au point un suivi sur mesure. Ne négligez pas non plus les cours prénataux qui donnent des conseils sur la parentalité, le sommeil du bébé et la gestion du stress. Quand des facteurs de risque sont identifiés, par ex : antécédents personnels ou familiaux, précarité, violence conjugale … les aides psychologiques (thérapies cognitives et comportementales ou thérapies interpersonnelles) se sont avérées efficaces dans la prévention de la dépression post-natale ou périnatale.
Quelle est la durée de la période post-partum ?
La durée du post-partum est celle du temps nécessaire à l’utérus pour récupérer sa taille normale après la grossesse, mais correspond aussi à une phase de régulation sur le plan hormonal et biologique. puerpéralité). Voici une énumération de facteurs majeurs influençant la durée du post-partum :
- Le type d’accouchement : par césarienne ou par voie basse. Une césarienne requiert une durée de récupération plus importante qu’un accouchement classique effectué par voie basse.
- La présence de complications : un accouchement s’accompagnant des complications peut allonger la récupération. C’est le cas par ex d’une infection localisée dans les trompes (salpingite), dans l’utérus (endométrite) ou d’une rétention placentaire.
- L’allaitement : l’allaitement naturel du bébé a une incidence sur le retour de couches, c-a-d le retour des 1ères menstruations après avoir accouché. Lorsque la maman fait téter son bébé, la succion booste la sécrétion de prolactine. C’est cette hormone qui empêche le cycle menstruel. Le retour des règles est donc décalé en comparaison avec une mère qui n’allaite pas.
- Le nombre d’accouchements : premier enfant mis au monde, 2ème accouchement, le délai de récupération diffère selon ce critère. Le corps d’une femme qui a déjà enfanté plusieurs fois récupère plus rapidement que celui d’une femme primipare.
Les causes de la dépression post-partum
Facteurs biologiques et hormonaux
Chute hormonale brutale et impact sur la santé mentale
Les taux d’œstrogènes et de progestérone, qui plafonnaient à de hauts niveaux pendant la grossesse pour accompagner le développement du fœtus s’effondrent de manière brutale et importante. Cette chute rapide provoque un déséquilibre neurochimique au sein du cerveau, altérant les neurotransmetteurs responsables de la régulation de l’humeur, comme la sérotonine et la dopamine.
Troubles du sommeil affectant le moral
Les réveils précipités par les pleurs de bébé et la dette de sommeil accentuent la fatigue et fragilisent l’harmonie émotionnelle. Ce sommeil morcelé diminue le sommeil profond, pourtant vital pour la récupération physique et mentale. Même si la maman dort 7h, la qualité de sommeil est souvent altérée, ce qui favorise irritabilité, la baisse de concentration et les troubles de l’humeur comme la dépression.
Carences nutritionnelles et troubles de l’humeur
(fer, vitamines B, oméga-3) elles peuvent aggraver l’épuisement et la vulnérabilité psychique. Le fer est l’un des nutriments les plus souvent déficients après l’accouchement, surtout après un accouchement avec perte sanguine importante. Une anémie ferriprive peut provoquer fatigue intense, essoufflement, agacement et dépression. Pendant la grossesse et l’allaitement, le calcium est mobilisé pour aide bébé à grandir, tandis que la vitamine D est cruciale pour son absorption. Une carence peut entraîner faiblesse musculaire, douleurs osseuses et fatigue mentale et morale chez la mère.
Facteurs psychologiques
Pression émotionnelle
Le sentiment d’être une « bonne mère », la peur de l’échec ou le perfectionnisme. La société est impitoyable envers les femmes, on attend d’elles qu’elles deviennent des mères courage qui concilient sans mal travail et vie de famille. Les exigences sont élevées et l’impression de ne pas être à la hauteur peut faire craquer les plus fragiles.
Antécédents de dépression ou d’anxiété
Ils constituent un facteur de risque majeur. Si il existe déjà un terrain, si votre mère a également souffert de dépression au moment de votre naissance, les probabilités de voir sa santé mentale flancher sont plus élevées. La présence d’un burn ou avant votre congé maternité est également un facteur de risque.
Facteurs sociaux et environnementaux
Isolement, charge mentale
Le manque de soutien du conjoint, de la famille ou des proches est un déclencheur. Les mères célibataires sont les plus touchées par les troubles de l’humeur et le post partum. Il ne suffit pas d’être entouré sur le plan physique, la coopération, l’entraide au sein de la famille est primordiale. Un manque de soutien psychologique et d’aide dans les taches du quotidien : (ménage, cuisine, changement de couches ..) accroit les risques de développer un trouble dépressif.
Conflits ou difficultés financières
Ces problèmes augmentent la charge mentale. Des relations tendues, des tensions préexistantes augmentent les risques de dépression post partum. Dans ces situations, l’arrivée d’un nouveau membre de la famille n’est pas synonyme de pacification des relations mais de détérioration. L’enfant cimente rarement le couple, il est vécu comme une épreuve qui, si elle est surmontée renforce les liens.
Baby blues vs dépression post-partum : comprendre les différences
La période après l’accouchement est souvent émotionnellement éprouvante. Beaucoup de mamans expérimentent le baby blues, mais il est capital de distinguer ce phénomène (de coup de cafard) d’une dépression post-partum, qui nécessite une attention particulière.
Durée et apparition
- Baby blues : ce coup de blues fait son apparition généralement 2 à 5 jours après l’accouchement et disparaît spontanément en moins de 2 semaines.
- Dépression post-partum : elle peut survenir jusqu’à plusieurs mois après la naissance et persiste plus de 2 semaines, souvent en gagnant en intensité au fil du temps.
Intensité des symptômes
- Baby blues : symptômes légers à modérés, comme des crises de larmes, de l’irritabilité, de la fatigue et de l’anxiété passagère. Ces signes sont souvent causés par la chute des hormones et par le fatigue du post-partum.
- Dépression post-partum : symptômes plus intenses, comme le désintérêt pour le bébé, la culpabilité immense, la vacuité, les insomnies persistantes et l’anxiété généralisée. La détresse émotionnelle interfère avec le quotidien et le soin du nourrisson.
Impact sur le fonctionnement quotidien
- Baby blues : affecte le moral, mais la maman reste globalement capable de gérer ses tâches et de s’occuper du bébé.
- Dépression post-partum : entraîne souvent une incapacité à fonctionner normalement, avec un risque d’isolement et de détérioration de la relation mère-enfant si non traité.
Besoin d’intervention
- Baby blues : généralement auto-limitée, elle nécessite surtout du soutien familial et du repos.
- Dépression post-partum : requiert un suivi médical, parfois un accompagnement psychologique ou des traitements médicamenteux adaptés pour protéger la santé de la mère et celle du bébé.